Vision
Chaque œuvre est une boîte à images. La véritable expérience se trouve sous la surface.
Les dessins, les tableaux et les statues (de jardin) expriment tous la façon dont je vis le monde qui m’entoure. Ce sont des représentations subjectives naissant de mon univers personnel, qui, lors de la réalisation, s’épanouissent à un niveau universel.
Les œuvres figuratives à deux dimensions, surtout en blanc et en tons de gris, dépassent la frontière entre “voir” et “penser”. Chaque œuvre est la reproduction d’une idée et non seulement un ensemble d’objets. Les thèmes mêmes sont moins importants que les pensées qu’ils évoquent. Ceci explique l’absence de “vraies” couleurs, puisque celles-ci risquent de mobiliser l’attention.
Voici pourquoi je ne recule pas devant l’idée de couvrir certains tableaux soigneusement choisis d’une toile métallique, qui invite les spectateurs à regarder plus attentivement. Le but est de les passionner pour le spectacle.
Mes ouvrages sont réalistes, mais non véridiques. Souvent on peut constater un manque de perspective et d’ombres (portées) ou un petit écart de la précision anatomique. Ces perpétuels balancements entre la représentation correcte et la subtile déformation créent une réalité qui renforce la dualité entre voir et penser, entre repousser et attirer, entre la vérité et le mensonge.
Le titre de chaque œuvre est soigneusement choisi, puisqu’il en influence l’interprétation. C’est la porte par laquelle on entre dans l’œuvre pour y laisser ses propres expériences. Après, on pourrait quitter l’œuvre par une autre porte en lui attribuant un autre titre. L’œuvre et le titre font tous les deux partie d’un procès artistique et dynamique, qui continue après l’achèvement de l’œuvre et qui échappe donc au contrôle de l’artiste.
Les “classiques” comme Rubens, Rembrandt, Van Gogh et Monet m’ont inspiré moins que les artistes actuels qui, en apportant à l’art figuratif un nouvel élan, lui donnent une place à part entière parmi l’avant-garde “abstraite” souvent surexposée. Je cite quelques noms: Bruno Walpot, Michaël Borremans, Sam Dillemans, Antony Gormley, Jenny Saville, Gehard Demetz, H. Craig Hanna, Jenny Morgan, Jason Shawn Alexander, Cindy Wright, Lucian Freud, Filip Sterckx, Juan Bautista Nieto,…
Biographie

Karel Hadermann
Né le 29 janvier 1960
à Anvers
Karel, fils et petit-fils d’artistes professionnels, a grandi dans des ateliers remplis de tableaux et caractérisés par l’odeur de térébenthine. Très jeune encore, il a ainsi appris à connaître les ficelles du métier du dessin. C’est peut-être pourquoi Karel ne s’intéressait initialement pas à une carrière artistique. Il a choisi de suivre une formation en biologie.
Néanmoins, la fuite de sa prédestination génétique ne pouvait pas se perpétuer.
Bien que Karel n’ait jamais laissé le matériel de dessin de côté, ce n’est qu’à l’âge de 30 ans qu’il s’est donné tout entier aux activités artistiques. Malgré que son intérêt initial pour le dessin se soit évolué vers un amour de la sculpture, il prête actuellement autant d’attention aux deux moyens d’expression. Il y a même une légère inclination aux œuvres à deux dimensions.
Du point de vue pédagogique, Karel est autodidacte. Etant donné qu’il était
confronté de façon intensive aux processus de création artistique lors de sa jeunesse, sa formation ressemble plutôt à l’entraînement des vieux maîtres,qui, étant jeune, allaient en apprentissage chez des artistes renommés. Détail intéressant : tout comme pour Léonard de Vinci, l’écriture en miroir est pour lui plus facile que l’écriture “normale”.